114 jours
19 juil
Je viens de tomber sur 3 photos de toi, le week-end où tu avais une forte otite. Mon pauvre Amour, tu étais tout sonné par la fièvre. Bien sûr je m’inquiétais pour toi et je souffrais pour toi, bien sûr j’aurais aimé l’avoir à ta place cette foutue otite, mais je dois t’avouer que j’étais fière de prendre soin de toi et j’étais sûre de moi et de ce que je faisais. Comme chaque seconde de ces 4,5 mois, ton Papa et moi étions aux petits soins. Tu étais quand même courageux et résistant. Le médecin l’avait bien souligné « il encaisse bien la fièvre votre petit Bout ». Bah forcément, c’est le plus fort Léo ! Parfois on aurait pu nous trouver un peu trop extrême mais on n’est jamais trop précautionneux et prévoyant pour son enfant. Ja-mais.
Tu avais ton bac à légumes bio pour tes purées maison, on notait tout dans un cahier pour ne jamais te donner trop ou pas assez de repas et de médicaments, pour noter des anecdotes rigolotes ou bien se rappeler que ce jour-là on a pris le bain ensemble pour la première fois ou que tel ou tel proche t’a donné le biberon. Tu étais toujours bien couvert, la température de notre appartement était toujours adéquate, j’ai attendu après tes 4 mois pour prendre le bus avec toi, on a fait toutes nos balades à pieds pour te préserver des microbes. Tu n’as jamais eu autre chose que de l’air pur dans les narines. Tout était sécurisé de A à Z et de Z à A dans tout notre appartement, dans chaque coin et recoin où l’on te mettait et où que tu ailles. J’allais même jusqu’à déposer mes affaires au sol le soir en me couchant pour ne pas risquer de les mettre sur la table de nuit et de les faire tomber dans ta nacelle sans m’en rendre compte. Si j’avais su, la vie est si cruelle. « Vie de merde » je me dis parfois, même si je n’aime pas te dire de gros mots. Les recommandations de sécurité ne sont pas là pour faire joli. C’est comme le code de la route, si ça existe c’est pour de bonnes raisons.
Ça me fait du bien de savoir que tu t’es envolé sans fièvre, sans t’en rendre compte, sans mal, sans maux. Même si me dire que tu étais en parfaite santé, me piétine encore plus le cœur. Je donnerais tout pour prendre encore soin de toi. Comme c’était magique. Je souris à l’idée de continuer à prendre soin de toi, à distance. Tu seras toujours ma petite personne fragile. Même si nous vivons avec le poids de notre monde sur nos épaules, nous considérons que cela fait aussi parti de notre rôle de parents. Et tu pourras toujours compter sur nous pour prendre soin de toi, notre Petit Ange.
Si je dois résumer ces 114 jours sans toi, c’est que l’on fait ce que l’on peut et je crois qu’on le fait plutôt bien. On prend soin de l’autre, ton Papa et moi et s’occupe aussi de nous-même. On vit au jour le jour et paradoxalement comme si on attendait quelque chose. Je ne sais pas quoi. On se donne des mini buts et on se répète en boucle « un jour après l’autre ». On trouve du réconfort auprès de nos proches, de notre travail, de musiques, des petites choses de la vie qu’on vit pleinement car on sait que tout ne tient qu’à un fil. On prend soin de bien dormir, c’est le nerf de la guerre. Dès que je dors mal ou pas assez, le lendemain tout est pire, tout est amplifié. On parle de toi. On fait des choses pour toi, on n’arrêtera jamais. On prépare notre mariage. Tu aurais dû y assister. Ça me broie chacun de mes organes de me dire que la vie nous prive de toi pour toujours et aussi pour ce jour. Tu étais là pendant la demande en mariage, moment merveilleux, inoubliable, amoureux. Je crois qu’à cet instant précis je me suis dis que je ne pouvais pas être plus heureuse, c’était tellement fort, tellement tout. Tellement nous. J’étais la plus heureuse maman-fiancée du monde entier. Tu étais là lors de nos visites de lieux. J’ai même changé ta couche sur la banquette arrière de la voiture de Papours lors d’une visite. Tu seras quand même là ce jour si heureux.
114 jours sans toi mais 114 jours où l’amour est plus fort que tout. Il dépasse chaque nuage et chaque étoile qui nous sépare. L’amour n’a pas de limite, notre famille est extraordinaire. On est plus fort que tout.
On t’aime Ptit Chou !

114 jours sans toi
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Notre Léo, grâce à ta Maman et à ton Papa, à leur confiance et à leur affection, nous avons pu partager tant de moments doux, drôles, incroyables, formidables et tendres avec toi …tous ces moments semblaient uniques, de vrais cadeaux : les biberons, les couches, les bains, les jeux.. tes sourires, ton regard malicieux et gentil, tes yeux sombres, vifs et attentifs…le Bonheur total, le vrai, le pur …j’ai pu penser …ou espérer peut-être que le temps serait une aide pour braver le manque de toi mais le temps est trompeur et souvent fourbe…on pense avancer grâce à lui, on pense atteindre des paliers ou des caps mais non, en fait : rien n’est gagné, rien n’est écrit …chaque jour se vit et c’est déjà beaucoup et toi, notre Léo, tu es là, à nos côtés pour toujours…tes parents sont formidables mais çà, tu le sais depuis le début de votre histoire petit Ange…