L’appartement de Léo
9 sept
Encore une sacrée étape de réalisée hier.
Nous avons déménagé. Notre appartement était vide de Léo depuis le 26 mars et est à présent vide de nous depuis samedi.
Nous avons quitté notre appartement de la région parisienne, notre premier achat immobilier en amoureux et surtout le cocon qui a accueilli notre Léo, notre Fils, le jeudi 16 novembre 2017 aux alentours de midi soit environ trois jours après sa naissance. Je m’en souviendrai toute ma vie. Léo était vêtu de blanc ; un body, un pyjama blanc avec fermetures à pression sur un côté et un liseré orange, un gilet avec quatre jolis boutons, des petits chaussons trop mignons, un bonnet, une écharpe et une belle combinaison pilote toute blanche et toute douce. On aurait dit un petit ourson des neiges. Dans la voiture, Léo était dans son siège auto, entre son Papa et sa Maman et mon Papa et ma Maman étaient à l’avant.
Nous sommes arrivés à l’appartement et avons mis Léo dans sa nacelle avec nous dans le salon. L’appartement était briqué, lavé, javellisé, et superbement préparé par mon Chéri. Notre lit était même digne d’un hôtel 5 étoiles. Ca sentait bon. Ca sentait le bonheur présent et avenir. Nous étions si heureux. Je me souviens avoir observé longuement cette scène : nous dans notre appartement avec ce bébé tant attendu. Nous avons déjeuné avec mes parents et la vie à trois a commencé comme une évidence.
Chaque pièce est remplie de merveilleux souvenirs.
La chambre de Léo à droite. Une jolie chambre lumineuse avec un arbre coloré, des papillons, oiseaux, hérissons et libellules. Des étagères confectionnées par Papa Carlito, avec ses jouets et ses chaussures. Un lit évolutif avec la table à langer intégrée et un espace avec coussins pour donner le biberon. Léo ne dormait pas dans sa chambre, seulement pour quelques siestes bien surveillées, il dormait encore avec nous. Mais c’était et cela restera sa chambre. Avec ses doudous, sa commode avec ses vêtements rangés par âge et ses sorties de bain. Sa baignoire sur pieds. Tous les deux jours, nous donnions le bain à notre petit Cœur. Il n’était pas un grand fan au début. Comme tous bébés, il ne supportait pas la sensation d’être nu. Mais nous avions trouvé notre rituel, je chauffais la pièce pendant que Papa préparait la baignoire à la bonne température. Ensuite je déshabillais Léo pour le laver et le mettre dans la baignoire. Petit à petit il y prenait goût et commençait même à taper des pieds pour éclabousser partout. Charles prenait ensuite le relais pendant que je donnais le body et le pyjama du jour. C’était un vrai moment privilégié qu’on aurait loupé pour rien au monde.
Dans la chambre de Léo, je le posais aussi dans son transat pendant que j’étendais le linge ou pendant que je rangeais ses affaires. Il m’observait en gigotant et en jouant. On rigolait tous les deux. C’était aussi dans sa chambre que je l’amenais les week-ends pendant que Papa faisait son café. La machine faisait trop de bruit pour notre petit Bébé. Il nous regardait avec ses grands yeux tout rond et chouinait : ça et le sèche-cheveux étaient les deux seuls sons qu’il n’appréciait pas.
Ensuite, il y avait notre chambre. Là où dormait Léo. C’était tellement merveilleux de m’endormir entre les deux amours de ma vie. L’un à ma droite dans sa nacelle, l’autre à ma gauche dans le lit. Quel bonheur de me réveiller le matin en voyant ce si parfait visage. Léo a très vite fait ses nuits et dormait très bien. Parfois, je me réveillais avant lui et je pouvais avoir ces quelques secondes magiques où je le regardais dormir si paisiblement. Parfois, les rôles étaient inversés et je me réveillais la seconde. Dès que nos regards se croisaient, Léo me tendait les bras instinctivement avec un grand sourire pour le gros câlin du matin. C’est long toute une nuit sans câlins.
Dans notre chambre, nous mettions aussi le tapis d’éveil et jouions avec Léo. Il se parlait pendant de longues minutes en se voyant dans le petit miroir au dessus de sa tête. Il semblait toujours d’accord avec lui-même.
En face, il y avait la cuisine ouverte sur le salon. Un style à l’américaine qui me permettait d’avoir toujours un contact visuel avec Léo. Ma priorité. Je le mettais même à côté de moi dans son transat quand je cuisinais. Le salon, on y passait la plus part de notre temps. Nous prêtions attention à habituer Léo au jour avec les siestes et à la nuit avec le grand dodo. Souvent, on y dansait ensemble, je m’y baladais avec Léo en portage, on mangeait avec son Papa le soir et y prenait les plus délicieux des petits déjeuners les week-ends, car à trois. C’est aussi dans le salon que nous avions présenté la majorité de nos familles et amis à Léo, et vice versa.
Léo a également découvert la salle de bain quand je me préparais et qu’il me regardait en papotant, toujours dans son transat. Ou quand je faisais des masques et qu’il ne comprenait pas pourquoi sa Maman avait le visage recouvert. Le regard malicieux et interrogateur. C’était notre secret, je lui disais.
En prenant l’ascenseur pour la dernière fois, je revoyais toutes les fois où je faisais la gymnastique de la poussette, que je devais plier pour rentrer tout ce petit monde.
Que du bonheur. Bon-heur.
Qu’est ce qu’il a été dur à préparer et à vivre ce déménagement… On ne fuit pas, on vit autrement et ailleurs. Il a été très difficile de revenir dans notre appartement après l’envol de Léo. Tout y était resté comme le matin avant son décès. Même si je n’ai besoin d’aucun endroit ou d’aucun objet ni d’aucun lieu pour penser à Léo, y revenir était très éprouvant. Mais nécessaire. Nécessaire et éprouvant de le quitter aussi. J’avais l’impression de sentir encore la présence de Léo et même l’odeur de ses couches. Il était très présent pendant tous ces préparatifs. A chaque carton. Il me motivait. Il approuvait. Il a déménagé avec nous. Il nous suit partout où nous allons.
J’ai adoré vivre dans cet appartement. Du début à la fin. J’ai adoré y accueillir mon enfant. J’ai aimé le voir évoluer dedans. Cet endroit sera toujours particulier dans mon cœur. Le numéro 82. La vue sur la Tour Eiffel, les nuages vus du balcon, le parquet qui grince, l’ascenseur beaucoup trop lent, les voisins amoureux de Léo à chacune de nos rencontres, la luminosité, le bonheur ambiant.
3 ans à deux, 4,5 mois à trois. Pour toujours ensemble.

Notre appartement, 08/09/2018
Copyright (c) 2018-2019 L’Etoile Léo. Tous droits réservés.
C’était un vrai nid d’amour, fait à votre goût, par vous, et l’arrivée de Léo avait apporté à ce lieu si charmant une atmosphère de tendresse infinie et de douce légéreté…votre bonheur de couple et votre magnifique petite famille se sont abrités et épanouis derrière ces murs chaleureux…mais votre envie d’une grande maison et d’un grand jardin et la concrétisation de ce projet qui trottait déjà dans vos têtes, c’est une déclaration d’amour et de vie, c’est un acte de force et de courage pour dépasser le malheur, c’est un énorme pas que vous franchissez ensemble, soudés et complices …votre nouvelle vie sera multicolore comme l’Arc en ciel, lumineuse comme le Soleil, brillante comme l’Etoile de Léo…à bientôt auprès des lauriers roses et des grands arbres !
C’est très touchant, merci Maman pour ces tendres mots qui font du bien
Vous n’en parlez jamais et c’est peut être volontaire , donc si ma question dérange je m’en excuse . Qu’est il arrivé à l’assistante maternelle de Léo ? A t Elle été condamnée ? A t Elle encore le droit de garder des enfants ? Merci ,dans tous les cas, si vous me répondez ou pas ….Je vous envoie des étoiles de bonheur ………………..
Pardon pour le délai de réponse. Oui c’était volontaire de ne pas en parler mais justement je prévois d’écrire ce jour à ce sujet. Merci pour votre soutien.