Rendez-vous dans mes rêves

23 sept

Mon Prince des Etoiles,

Il y a 10 jours tu as eu dix mois dans les nuages. Un autre moinniverciel loin de moi, loin de nous. 10 mois.

Dis-moi, peut-on se retrouver bientôt dans mes rêves ? Je ne sais pas pourquoi mon cerveau n’arrive pas à rêver de toi. Depuis ton envol, il m’est arrivé de rire dans mon sommeil après avoir regardé une vidéo de toi rigolant, il m’est arrivé de rêver que ton Papa et moi avions un petit garçon qui semblait être ton petit frère, il m’arrive de revoir des moments de cette horrible journée du 26 mars, il m’est arrivé de faire un cauchemar où dans un incendie ma seule préoccupation était de sauver tes doudous mais je n’arrive pas encore à rêver de toi. Je crois que j’en ai peur. Ca me paraît trop dur, trop dur de se réveiller. Mais je pense que bientôt j’en ressentirai le besoin et l’envie. Cela apparaît comme tout depuis ton départ : atrocement dur mais nécessaire. Même après une séance photos-vidéos improvisée avec tes deux cousines qui voulaient te voir sur mon téléphone, je n’ai pas réussi à rêver de toi. C’était si difficile mais si merveilleux de te voir. De voir des photos et vidéos que je n’avais pas regardé depuis longtemps, depuis ton déménagement dans les nuages pour certaines. Je pensais que ca allait débloquer mon cerveau mais non. Pas encore.

Je m’endors tous les soirs en gardant ma dernière pensée pour toi, je te fais un bisou sur une photo de toi, il y a d’ailleurs la marque de ma bouche dessus, je me lève chaque matin en voyant tes jolis yeux foncés et malicieux. Pourtant la nuit, mon cerveau est comme sur pause. Ce sont les seules heures où il s’arrête, où il ne pense pas. En tant que Maman je ressens de la culpabilité à ne pas penser à toi pendant ces heures mais je dois t’avouer que ça me repose aussi. Il y a tellement de choses à penser la journée. Mais cela n’empêche en rien tes futures venues dans mes rêves. Je pourrai me reposer avec toi. Comme quand tu étais là.

En tous cas, tu es à jamais gravé nettement dans mon esprit et mes yeux sont perpétuellement remplis de toi. Je te vois partout, je te sens et te ressens partout. Ton visage si beau, ton sourire si étincelant, tes fossettes si mignonnes, tes petits bruits si rigolo, tes yeux si perçants, tes petites mains si serrées, ton petit nez si doux, tes petits cheveux parfois si ondulés, tes petits pieds si grands, ton odeur si parfumée… Parfois je te sens même encore dans mon ventre, parfois je sens encore l’odeur de ta chambre avec un doux mélange de produits pour bébé, de linge et de couches. Parfois je sers fort un de tes doudous contre moi et j’ai presque l’impression de te faire un câlin. Parfois j’entends un bébé pleurer et je ressens encore l’instinct maternel qui est en moi.

Tout était parfait, à croire que c’était trop parfait. Peut-être qu’après ce rêve de 4,5 mois, le retour à la réalité était trop dur et brutal. Peut-être que mon esprit a encore besoin de temps. « A pas de fourmis, heure par heure, jour par jour ». Comme me disent mes frères.

Peut-être que je n’arrive pas encore à rêver de toi car c’était la vie avec toi qui était un rêve.

01092018 Léo plume sur l'accent

Je t’aime mon Petit Cœur, fais de beaux rêves.

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