Nous, les Carlielé
30 jan
C’est l’hiver, il neige, Oscar saute partout dans la jolie couche blanche déposée sur notre jardin et met sa truffe dans les flocons. Il fait froid, on se réchauffe près du poêle. Carlito se réveille tout doucement d’une petite sieste improvisée et méritée. Il s’étire et j’ai l’impression d’être face à Léo. C’est frappant. Les petites mains tendues devant son visage et le sourire aux lèvres. Le gabarit n’est pas le même, certes, mais les mimiques sont identiques. Comme quand je suis dans mes pensées et je sens mon visage qui fait exactement la même moue que Léo avait lorsqu’il réfléchissait de manière très concentrée.
Et puis ça me vient à l’esprit, Léo est partout avec nous, dans nous, mais Léo c’est aussi nous. Un message de ma Maman me conforte dans cette jolie et rassurante idée « Quand vous êtes avec nous, vous êtes trois, à jamais ». Cela réchauffe mon petit cœur abîmé mais qui bat toujours. Avec Léo et Charles, nous formons une magnifique et solide famille. Et j’aime en parler, que ça dérange ou pas car ce que nous vivons n’est pas contagieux. Cela me peine quand on nous voit comme un couple sans enfant, quand on évite ou oublie de nous demander des conseils lors d’une grossesse ou des débuts de parentalités. Car Charles et mois sommes parents et avons vécu tout cela. Et on est bons à ça. On est des bons parents. A l’inverse, je suis si touchée quand on me considère Maman et que l’on m’inclut dans toutes ces discussions de la vie. Un de mes meilleurs amis m’a récemment demandé comment nous avions choisi le prénom Léo. C’était un bonheur de lui répondre. Que l’on soit émus ou pas, c’est important pour nous de parler de Léo. De le faire vivre. Se taire serait le voir partir une seconde fois.
Alors souvent, je regarde Charles ou je m’observe dans un miroir et je vois notre Fils, notre magnifique petite Merveille. Je souris. Je suis si fière de ce que l’on accomplit tous les 3 depuis le 24 février 2017, jour de sa création. Le parcours a été très rude pour avoir Léo et son envol aurait pu arrêter nos vies à jamais mais notre amour est tellement fort qu’il peut remplir chaque seconde du restant de nos vies. Quand on se sert dans nos bras, je sens que Léo est là, au milieu de nous deux. Quand on a des fous-rires, je sens qu’il rigole aussi à gorge déployée comme cela arrivait souvent. Quand je pleure il me serre fort. Quand je cuisine, il me regarde d’un air songeur. Quand je conduis, il me surveille. Quand j’ai mal, il embrasse mes joues. Quand je m’endors, j’arrive presque à sentir son odeur.
Qu’est ce que je l’aime ma famille.
J’ai longtemps voulu qu’un seul enfant car je me disais qu’il était presque impossible d’aimer autant plusieurs personnes. Mais quand je vois tout l’amour que je ressens pour Léo et pour Charles, je me dis que mon cœur ne se divise pas mais se multiplie avec la même intensité. J’ai une envie folle d’agrandir notre famille un jour, quand le moment sera venu, de faire de Léo un grand frère des étoiles et de continuer ce qu’on aime tant être : des parents.
Nous, c’est notre famille, c’est Léo, Charles, Julie (et même Oscar). Des parents, un enfant, un chien, d’autres futurs enfants, une maison. Le bonheur. Plus fort que le malheur, notre plus grand bonheur.
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