Melon et Radis

26 jan

Mon Fils,

Un an et dix mois nous séparent en ce jour. Une éternité aussi grande que le vide laissé par ton absence mais en même temps, ce temps justement, nous fait vivre les 26 de chaque mois presque comme un autre jour. Presque. Tu nous manques tellement, tout le temps, que nos esprits apprennent à répartir le manque de toi, chaque jour, sans le concentrer sur un jour en particulier. C’est peut-être un peu plus doux ainsi, plus linéaire.

Une douceur qui m’aide également à apprivoiser ma nouvelle grossesse mais surtout ces sentiments si différents : entre culpabilité de porter un autre être que toi et bonheur immense d’agrandir la famille, entre manque intersidéral de toi et impatience folle de rencontrer ce petit croco. Tout prend place, dans mon cœur, dans ma tête, dans notre maison. Chacun sa place et je me sens enfin légère (je ne parle pas du poids pris par ce gros bidon).

J’aime tellement être maman et devenir maman de plusieurs enfants me procure une joie immense. J’aime parler de vous deux, « mes enfants » et malgré le fait que je ne souhaite pas comparer, j’aime voir que vous avez le même profil sur l’échographie du second trimestre. J’aime me dire que l’une de mes grossesses fût en été quand la seconde se déroule principalement en hiver. J’aime me dire que, l’un comme l’autre, vous me laissez tranquille la nuit pour faire la fête dans mon ventre le jour. Que je raffolais de melon pour toi quand je me drogue, littéralement, aux radis pour notre petit croco. En fait, j’aime me créer nos souvenirs, nos habitudes, nos rituels, nos points communs et nos différences.

J’aime notre passé, notre présent et notre futur. J’aime notre famille aussi atypique que merveilleuse, aussi intergalactique qu’harmonieuse. Je nous aime.

Nous cinq.

Article Melon et radis bis

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